Jacqueline Cator n’est plus: une grande dame du basket nous a quittés

C’est avec une profonde émotion que nous venons d’apprendre la disparition d’une légende du basket national et francilien. 
Puciste jusqu’au bout des ongles, Yako fut, le plus souvent avec sa jumelle Madeleine, membre de notre équipe nationale avec 91 sélections en équipe de France, de 1953 à 1966.
Elle disputa avec bonheur le championnat du monde de 1964 et trois championnats d’Europe avec une génération qui, sur la fin, laissait préfigurer l’avènement du Clermont Université Club et de ses célèbres demoiselles.
Carrière achevée, Jacqueline se reconvertit dans l’entraînement en tant que Conseillère Technique Régionale de la Ligue d’Ile de France (CTS aujourd’hui) pour se mettre au service de la détection et de la formation.
Elle fut, habitant Clichy et proche du club de Neuilly, l ‘ASFEN à l’époque, longtemps attachée à notre département pour y inspirer les forces vives de son basket.
D’innombrables générations de coaches ont bénéficié de son expérience lors de sessions animées par une pédagogue exigeante mais bienveillante, qui avait la capacité de déceler les talents, qu’ils fussent techniciens ou joueuses, sans jamais se prendre au sérieux.
Nicole Antibe ou Paoline Ekambi peuvent en témoigner, qui furent approchées par elle pour se retrouver fissa sous les paniers avec la carrière et le succès que l’on sait…
Yako privilégiait toujours le long terme au résultat immédiat, et son avis éclairé faisait autorité bien au-delà de notre région.
Ses centres d’intérêt étaient, en dehors de la balle orange, très divers: elle était férue d’art italien, de dessin et de grande musique, de beaux textes également.
Elle adorait son sud-ouest natal où elle s’était retirée en suivant la belle aventure de Mirande, triple champion de France de 1988 à 1990, avec une certaine Valérie Garnier à la mène…
Sa sensibilité et son goût des autres, humains ou animaux, faisaient partie d’une personnalité attachante par sa richesse modeste. Je me souviens encore de l’avoir vue arpenter les rues de Clichy, en  février par un temps de gueux, en quête de chats errants à réconforter et nourrir.
Nous sommes sûrs qu’elle aura retrouvé son inséparable Madeleine, qui l’avait précédée en 2003, et que toutes deux suivront avec passion la fin de campagne de nos deux équipes nationales…
Un dernier hommage sera rendu à Yako en l’église Saint Vincent de Paul de Clichy, vendredi 6 août à 11 heures.
Notre Comité présente ses plus sincères condoléances à sa famille, avec ses plus affectueuses pensées à sa fille Alexandra et sa nièce Victoire.