Henri Villeneuve était arrivé au basket, situation courante, par l’intermédiaire de son fils Yannick qui avait débuté à Asnières Sports dans les années 70.
Ses premiers pas de bénévole l’avaient conduit à accompagner son équipe et tenir les feuilles de marque, avant qu’il permette au fiston de mener de front, et brillamment, sa formation d’ingénieur et une très belle carrière de professionnel à Levallois puis Rueil.
Le récupérer la nuit tombée à l’Ecole pour qu’il commence l’entraînement à l’heure après s’être changé dans la voiture était devenu, grâce aux efforts paternels, le quotidien d’un garçon doué de grandes qualités humaines et sportives, qui n’aura cessé d’épauler, juste retour des choses, Henri avec amour, lui et sa famille attentive et aimante, jusqu’à ce funeste vendredi soir.
Au fil du temps, notre ami sera devenu Président du club de Levallois et accompagnateur, dix-huit ans durant, de l’équipe première, à différents niveaux de compétition au gré des tribulations économiques et sportives de ce grand club.
Mais toujours avec le sourire, un profond sens de l’amitié et une jovialité jamais démentie.
Responsable de salle et chargé de l’accueil des officiels enfin, avec les grandes joies de la saison dernière où les rencontres de Bercy et Roland Garros avaient représenté pour lui une sorte d’apothéose, mot qui devra hélas être pris au pied de la lettre trois mois plus tard…
De fil en aiguille, Henri avait rejoint notre Comité et sa Commission sportive en 1978. Il y œuvra pendant quarante-cinq ans, autant dire une éternité aujourd’hui…
Formules et poules de championnats écrites manuellement, jours de Noël passés au siège pour lancer les deuxièmes phases sans compter les erreurs qui valaient une petite virée à La Garenne pour rectification, nous avons connu cela avec lui lors de trente cinq ans de travail commun et complice au sein de cette commission, sans compter les stages de formation de dirigeant, les Tournois de Noël pour soutenir nos équipes de benjamins comme on disait à l’époque…
Combien de futurs grands avons-nous vu débuter fin décembre, jusqu’à Victor dans ses jeunes années, avec des dirigeants franciliens qui voulaient à toutes fins vérifier sa carte d’identité !
De grands moments de joie, d’exaltation comme seul le sport en procure, mais aussi les peines de collègues qui nous quittaient, comme lui aujourd’hui… Jacques, Danielle, Denise, j’en oublie, à qui il a peut-être donné récemment les dernières nouvelles.
Henri avait poursuivi sa mission avec nous avec Daniel Rouger, notre très cher ami, avant de se voir récemment aider par une équipe élargie au vu d’ une tâche titanesque qu’il était devenu urgent d’alléger. Nous ne sommes pas moins de sept aujourd’hui à nous y consacrer pour vous donner une idée du travail à accomplir, et qu’il avait effectué si longtemps avec conviction et sincérité.
C’est un moment de grande peine qui frappe encore une fois notre Comité, lequel présente ses condoléances attristées à la famille et aux proches d’Henri.
A Yannick, son épouse Sophie et leurs enfants, à sa fratrie si soudée à qui nous souhaitons, avec le temps, la force de la résignation.
Qu’ils soient assurés que le souvenir d’Henri, loin de s’affaiblir ou s’éteindre, continuera de guider notre action à la lumière de ce qu’il nous aura appris.
Pierre Nabet, pour le Comité directeur
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